Action citoyenne

Le Conseil Communal Consultatif des Aînés

Le Conseil Consultatif Communal des Ainés (CCCA) a pour vocation d’éclairer le Collège communal dans sa prise de décision dans les divers domaines touchant de près ou de loin les Ainés. Il est composé de 25 associations et organismes liégeois, reconnues par le Collège communal et actives dans la problématique du bien-être des Ainés.

Il rassemble des représentants d’amicales des pensionnés des divers partis politiques et syndicats, ainsi que des membres seniors de divers comités de quartiers et d’associations sportives ou culturelles de la ville.

Le site officiel de la ville consacre une page au CCCA ; Vous pouvez la consulter en cliquant ici .

Cette page ne permet cependant pas de laisser un commentaire ou un avis ; c’est pourquoi le site « les seniors liégeois ont la parole »  (plateformeseniors.be) a été initié par le CCCA de Liège lui-même, pour autant que vous habitiez la ville de Liège et que vous ayez plus de 60 ans. 

S’il est normal d’avoir des idées et de permettre d’en débattre de manière constructive, il est essentiel de rester aimable et courtois. Toute publication jugée grossière ou irrespectueuse sera donc éliminée.

Pour plus de facilité, diverses rubriques ont été créées, qui permettront de consulter directement les sujets qui nous occupent plus particulièrement. Ces rubriques apparaissent dans les cadres placés en tête (il suffit de cliquer dessus pour y avoir accès). 

2 réponses sur “Action citoyenne”

  1. La mobilité à Liège et ailleurs
    La mobilité des Ainés dans l’espace public dédié aux piétons

    1. Préliminaire.
    Sur base des dernières données disponible, la province de Liège a établi qu’au 1er janvier 2023, sur son territoire, pratiquement une personne sur cinq est âgée de 65 ans et plus et une personne sur vingt a 80 ans ou plus. Selon les projections établies par le Bureau Fédéral du Plan en 2023, 26,9 % des habitants en province de Liège auront plus de 65 ans en 2071. Plus d’une personne sur 10 (11,0 %) aura 80 ans et plus.
    Cette partie importante de la population souffre, à des degrés divers, d’un manque de réserve physiologique pour faire face aux problèmes auxquelles elle est confrontée. C’est ce que Sciensano appelle la fragilité des personnes âgées. Cette fragilité se marque par une faiblesse des forces musculaires et donc une vitesse de marche plus lente et une certaine rigidité dans les mouvements. Elle se marque également par une plus grande fragilité des os ainsi que par une diminution de l’acuité visuelle et auditive.
    Le risque de fragilité est d’autant plus élevé que la personne avance en âge : en Région wallonne, 16% de la population dont l’âge est compris entre 65 et 74 ans est considéré comme fragile et ce pourcentage atteint 32% pour la population de plus de 75 ans.
    On comprend dès lors que la mobilité des personnes de plus de 65 ans constitue un problème essentiel tant pour leur santé physique que mentale puisque la mobilité permet également les liens sociaux.
    Malheureusement, l’espace public et plus encore les espaces partagés, apparaissent aux ainés comme non sécurisés et donc anxiogènes, alors que la sécurité dans l’espace public est considérée par de nombreux liégeois et liégeoises comme très importante. Il ne faudrait pas, pour les ainés, ajouter de l’insécurité au sentiment d’insécurité ambiant.
    Pour le Conseil Communal Consultatif des Ainés, le problème de la mobilité des Ainés est primordial. C’est la raison pour laquelle, fin 2018, nous avons adressé aux élus au Conseil communal de la ville, un mémorandum rappelant que les Aînés constituent plus du quart de la population liégeoise et que le C.C.C.A, formé d’une trentaine d’associations ou groupements dont l’objet social concerne au premier chef la problématique des Aînés de Liège, est l’organe représentatif de cette population. Dans ce cadre, nous demandions donc de pouvoir jouer un rôle important dans la définition et la concrétisation de la politique de la Ville envers les Aînés, y compris en ce qui concerne une mobilité aisée et en sécurité des Aînés.
    Nous nous étions d’ailleurs réjouis de lire dans la Déclaration de politique générale, au chapitre Mobilité que « La marche à pied est le socle de l’urbanité et du développement durable. Grâce à la réappropriation de l’espace public, la piétonisation du centre-ville se poursuivra et des cheminements universels et sécurisés pour les piétons seront créés avec une attention particulière portée à l’accessibilité pour tous et au confort des usagers, en ce compris les personnes handicapées, les aînés et les parents équipés de poussettes. »

    2. Problèmes rencontrés par les ainés dans leur mobilité
    Dès la mise en place du nouveau CCCA, nous nous sommes attelés à lister les problèmes que pouvaient rencontrer les ainés dans leur mobilité dans l’espace public. Nous les avons réparti en 5 groupes:
    • Problèmes rencontrés par les Ainés dans la circulation automobile,
    • Problèmes rencontrés par les Ainés dans les transports en commun, 
    • Problèmes rencontrés par les Ainés automobilistes,
    • Problèmes rencontrés par les Ainés et les aménagements urbains en relation avec le site dédié au tram, 
    • Problèmes rencontrés par les Ainés piétons dans l’espace public.
    Ces problématiques ont été présentées aux différents acteurs de la mobilité dans notre ville : Monsieur le Bourgmestre et Monsieur Jean-Marc Demelenne, Chef de corps de la police de la ville de Liège, principalement pour les problèmes liés à la sécurité, Monsieur l’Echevin G. Foret, pour les problèmes liés à l’aménagement des espaces publics, Monsieur l’Echevin R. Léonard, pour les problèmes liés à la réalisation et à l’entretien, et Monsieur  D. Wathelet de l’Espace tram , pour les aménagements prévus dans le cadre des travaux du tram.
    Nous avons également présenté notre vision de la mobilité des piétons âgés lors des Assises des Piétons.

    3.   Problèmes rencontrés par les Ainés dans l’espace public piétonnier
    En ce qui concerne les problèmes rencontrés par les Ainés dans l’espace public réservé aux piétonnier, le CCCA a relevé de nombreux points dont certains relèvent du respect de la législation, que ce soit en matière de roulage, de propreté, de salubrité ou d’encombrement de l’espace public.
    Nous les reprenons ci-dessous afin de montrer que la circulation des piétons n’est toujours aisée, surtout lorsqu’on est une personne âgée donc fragile :
    • l’état des trottoirs : revêtement dégradé ou inadapté (glissants) ;
    • l’occupation légale ou non de ceux-ci : trottoirs encombrés par des étals, des terrasses, des panneaux publicitaires ou des voitures en stationnement, des vélos, des trottinettes ou d’autres engins légers motorisés ;
    • la vitesse parfois excessive des véhicules mais également des vélos, trottinettes et autres engins de mobilité dite douce, plus particulièrement dans les zones piétonnes et sur les trottoirs ;
    • la mendicité mais aussi la vente, la préparation et la consommation de drogue sur la voie publique.
    Les autres problèmes mis en évidence se réfèrent à l’aménagement des espaces partagés et plus particulièrement à:
    • la distinction visuelle pas assez nette entre les voies de circulation du tram et les zones piétonnes particulièrement accidentogènes (cheminements larges, sans obstacles et sans marches, ouverts aux piétons, aux cyclistes et aux conducteurs de trottinette) ;
    • la mixité des modes de mobilité (piétonne et « douce ») dans un même espace, reproduisant dans le piétonnier le même type d’aménagement que pour le tram.
    Pour ces derniers points, notre désaccord de principe s’inscrit dans le cadre de la sécurité de déplacement des seniors pour qui une rencontre malencontreuse avec un engin mécanisé pourrait avoir de graves conséquences.
    N’oublions pas que pour une personne âgée, le renouvellement des cellules est très lent et donc qu’une fracture osseuse mettra beaucoup plus longtemps à se reconstruire entrainant immanquablement une immobilisation très (trop) longue qui risque d’être définitive.
    N’oublions pas également l’immunité de fait des conducteurs d’engins de mobilité « douce » qu’il est impossible de verbaliser par manque de plaque d’identification et la quasi impossibilité pour les forces de l’ordre de les immobiliser.
    N’oublions pas enfin que, en ce qui concerne les cyclistes, la politique actuelle va conduire à une évolution de la pratique du vélo, passant d’un vélo-loisir à un vélo- outil, pour lequel la vitesse de déplacement sera prépondérante. Les dangers en seront d’autant plus grands.
    Evidemment, l’aménagement d’espaces attribués à chaque type de mobilité à un coût, mais que représente ce surcoût comparé au bien-être physique et mental des citoyens les plus âgés de notre ville qui, rappelons-le, représente un tiers de la population votante ?

    Version du 11.04.24

  2. Vous avez raison de dire que nous sommes sous représentés au niveau des différentes assemblées – y compris les conseils communaux.
    Même à ce niveau, les Conseils consultatifs communaux des Ainés ne sont que consultatif (comme leur nom l’indique) et ne sont pas obligatoires !!!
    Devra-t-on ,comme cela a été fait pour les femmes en son temps, réclamer l’établissement de quotas de représentativité pour les séniors !!!

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